Entre octobre 2010 et octobre 2011, le site a vécu. Le « jardin d'objets » (Ezio Manzini, Artefacts - Vers une écologie de l'environnement arificiel, Éditions du Centre Georges-Pompidou, Paris, 2011) a été jardiné. Des organes ont (sur)vécu ou ont disparu, d'autres sont apparus ou ont muté. Les choses, vivantes ou non, se sont installées. Il en est de même des usages : ce morceau de territoire réactivé est devenu lieu de rencontres, de jeu ou de promenades solitaires.
Au printemps 2011, des étudiant[e]s de l'ÉnsarchitectureMarseille y ont expérimenté des assemblages de papier. Avant son recyclage, celui-ci peut structurer la végétation : en poussant et en absorbant le C02, elle remplace l'utilisation de matières neuves (« auto-matériau ») tout en se susbstituant au papier qui se dégrade.
• Une tonnelle en papier tissé deviendra tonnelle végétale apportant de l'ombre.
• Des briquettes en papier mâché, avec de l'humus et des graines de moutarde, permettent de construire un mur de soutènement : petit à petit, le papier se dégrade et est remplacé par un mélange de terre et de racines servant d'armature durable du sol en pente.