Le 5 avril 2013, l’UBAT a été présentée aux Barjolais[es]. Projet téléchargeable ici.
Toute personne intéressée peut contacter jmh@matieras.eu
Dans le Var et la Provence verte, le village de Barjols a subi la mondialisation de plein fouet, avec deux conséquences : un patrimoine bâti industriel en friche sur une grande partie de sa surface ; le passage partiel à un état de cité-dortoir.
Mais son rhizome est loin d’être dévasté : au centre, le tissu urbain médiéval contient toujours le patrimoine historique et les espaces de contact permettant l’échange et la convivialité ; en périphérie, le milieu naturel est partiellement conservé, avec certes une agriculture parfois intensive et polluante mais aussi avec de larges poches forestières, avec ces chênes dont le tanin des écorces a conduit à la tannerie industrielle ; une importante ressource d’eau enfouie, émergeant en fontaines ou coulant en cascades au potentiel énergétique ; une population d’artistes, bernard-l’ermite des anciens bâtiments industriels, avec les Éditions Plaine Page.
Tous les ingrédients – identitaires, relationnels et historiques, ainsi que historiques, esthétiques et écologiques – sont donc présents dans l’entité barjolaise. Dans cette « masse territoriale », il ne manque qu’une activité économique ou un artisanat qui permette d’assurer une « reterritorialisation anthropo-biocentrique » et auto-soutenable. C’est le premier objectif de l’ubat : faire émerger un nouveau modèle économique, qui assure des compétences et une subsistance locales à partir de l’emploi de la matière pensée autrement. Il ne s’agit pas de vivre en autarcie mais de produire et consommer, donc vivre, mais localement ; les excédents éventuels peuvent être échangés avec les territoires voisins ou même plus éloignés.